Consigne : recycleurs et collectivités sceptiques
vendredi 24 mai 2019, par Fabian Tubiana
Le CNR et Federec sont contre la consigne des bouteilles en PET quand Amorce plaide pour une expérimentation très encadrée.

Le sujet est décidément fédérateur ! Comme le réseau des collectivités locales Amorce, le Cercle national du recyclage (CNR) et la Fédération des entreprises du recyclage (Federec) ne veulent pas de la consigne des bouteilles en polyéthylène téréphtalate (PET) et le font savoir dans un communiqué commun. Dans la loi sur l’économie circulaire (Lec) qui pourrait arriver au Conseil des ministres le 3 juillet, Brune Poirson, secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire, envisage la consigne dite solidaire comme un moyen de doper la collecte des bouteilles en PET. Le risque évoqué est une déstabilisation de la collecte sélective pilotée par l’éco-organisme Citeo, dans la mesure où le marché du PET est très porteur. « Si la consigne ne porte que sur les bouteilles en PET comme on l’entend souvent, c’est la fraction qui a la plus forte valeur ajoutée qui va échapper aux collectivités », prévient le délégué général d’Amorce, Nicolas Garnier, qui préfèrerait voir l’éventuel dispositif s’appliquer aussi aux déchets qui posent un vrai problème de valorisation, comme les piles par exemple.
Sur le ton du mieux vaut « améliorer avant de perturber », Le CNR et Federec souhaitent plutôt une augmentation des soutiens à la tonne triée. « Le dimensionnement actuel des organisations de collecte et des centres de tri des déchets ménagers recyclables a été établi en prenant en compte le volume de tous les flux d’emballages plastiques visés. Si l’essentiel des bouteilles plastiques en PET devait être enlevé de la collecte et du tri par le service public, il est bien évident que la taille des équipements de collecte et de tri deviendrait inadaptée et source de surcoûts », expliquent très précisément le CNR et Federec.
En termes de solutions, trois pistes se présentent : accélérer l’extension des consignes de tri à tous les emballages, étendre la REP à la consommation hors domicile et veiller à l’application du décret « 5 flux ». Conclusion : « En 2025, à l’aune des résultats et de la trajectoire observés, il sera encore temps de se poser la question de l’opportunité de la mise en place d’un système de retour avec consigne des bouteilles plastiques de boissons. »
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