Ineos : un nouveau vapocraqueur en Europe
mardi 10 juillet 2018, par Romain Lambic
Le géant de la chimie Ineos va investir 2,7 milliards dans la construction d’un vapocraqueur en Europe. Le premier depuis plus de 20 ans.

C’est le plus gros investissement jamais réalisé par Ineos depuis sa création. Le chimiste allemand a annoncé le 3 juillet investir 2,7 milliards d’euros dans la construction d’un vapocraqueur d’éthane pour le marché mondial et d’une usine de déshydrogénation de propane (PDH). La localisation de ce futur site n’est pas encore connue, mais Ineos compte le construire sur la côte Nord-Ouest de l’Europe (en Allemagne, Belgique ou Pays-Bas). Une équipe chargée de mener à bien ce projet, qui devrait aboutir d’ici quatre ans, a été désignée. Une fois le vapocraqueur en activité, il devrait produire 1 million de tonnes d’éthylène par an. Avec ses sites de Grangemouth (Royaume-Uni) et de Rafnes (Norvège), la capacité de production annuelle d’éthylène d’Ineos s’élève aujourd’hui à 900 000 tonnes. L’unité de DPH devrait, quant à elle, produire 750 000 tonnes par an de propylène.
« C’est l’investissement le plus important réalisé dans le secteur de la chimie européenne de cette génération », souligne Jim Ratcliffe, fondateur et Pdg d’Ineos. Gerd Franken, président de l’activité Olefins and Polymers North d’Ineos, se réjouit également de ce projet : « il permettra d’accroître l’autosuffisance d’Ineos pour tous les oléfines clés et viendra soutenir toutes nos activités de dérivés et nos usines de polymères en Europe », explique-t-il. L’intérêt d’un tel projet pour Ineos est également de réduire sa dépendance vis à vis de ses fournisseur, le groupe achetant actuellement 1,2 million de tonnes d’éthylène et 1 million de tonnes de propylène par an. « Notre dépendance est devenue trop grande, explique aux Échos Tom Crotty, directeur groupe d’Ineos. Nous sommes trop exposés en cas de remontée des prix ou de rupture d’approvisionnement. C’est un risque que nous voulons éliminer ».
Cela fait deux décennies qu’un projet de vapocraqueur n’a pas vu le jour en Europe, depuis celui qui a été construit BASF à Anvers (Belgique) dans les années 1990.
Photo : Vapocraqueur de BASF à Anvers (Belgique)
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