Une enzyme à l’assaut du PET
jeudi 19 avril 2018, par Henri Saporta
Des chercheurs pourraient mettre au point une solution pour résoudre la pollution des océans par les plastiques.
Découverte au Japon en 2016, Ideonella sakaiensis 201-F6 pourrait venir à bout des millions de tonnes de plastique qui polluent les océans. Cette bactérie abrite une enzyme qui est particulièrement friande du polyéthylène téréphtalate (PET) qui constitue les bouteilles mais aussi des barquettes et des films. C’est la découverte publiée lundi 16 avril dans les comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS) par des scientifiques de l’université britannique de Portsmouth au Royaume-Uni et du laboratoire national des énergies renouvelables du ministère américain à l’Energie (NREL) aux Etats-Unis. Une découverte qui relève en réalité du hasard car les recherches portaient à l’origine sur une enzyme baptisée PETase que les chercheurs ont fait muté par hasard avec des acides aminés. "La chance joue souvent un rôle important dans la recherche scientifique fondamentale et notre découverte n’y fait pas exception", indique John McGeehan. Le professeur à l’école de sciences biologiques à Portsmouth poursuit : “bien que l’avancée soit modeste, cette découverte inattendue suggère qu’il y a de la marge pour améliorer davantage ces enzymes, pour nous rapprocher encore d’une solution de recyclage pour la montagne en constante croissance de plastiques mis au rebut”. Les travaux doivent maintenant évaluer la faisabilité industrielle.
Characterization and engineering of a plastic-degrading aromatic polyesterase
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