Une larve dévoreuse de polyéthylène
vendredi 28 avril 2017, par Romain Lambic

C’est une nouvelle scientifique qui a fait le tour du monde et que beaucoup de médias ont reprise ces derniers jours. La chercheuse italienne Federica Bertacchini, travaillant pour le Centre espagnol de la recherche nationale (CSIC) a découvert qu’une chenille, de la famille des papillons fausses teigne de la cire (Galleria mellonella ou papillon des ruches), très répandue en Europe et notamment utilisée comme appât par les pêcheurs, est friande de polyéthylène (PE). Cette appétence pour ce polymère est importante, la chenille étant capable d’ingurgiter 92 milligrammes de PE en douze heures. Cette découverte est le fruit du hasard, la chercheuse constatant que ces petites bestioles perçaient des sacs plastiques dans lesquels elle transportait de la cire issue de ruches dans lesquelles la chenille proliférait. Les travaux de la chercheuse font échos aux découvertes de chercheurs de l’Université de Cambridge (Grande-Bretagne), qui ont constaté le même phénomène. Cela semble se révéler être une solution viable dans la perspective de réduire les déchets marins ou terriens à base de PE, comme les sacs plastiques ou divers emballages, qui mettent plus d’un siècle à se dégrader seul. Pour rappel, des chercheurs japonais avaient découvert en 2016 qu’une bactérie enzymatique pouvait dégrader 0,13 milligramme par jour d’un plastique similaire.
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