National Sword : des effets limités en Europe
mercredi 28 mars 2018, par Fabian Tubiana
Transformer une contrainte en opportunité. Depuis la fermeture l’an dernier des frontières chinoises aux matières recyclées de moindre qualité, dont une bonne partie de plastiques, c’est un discours récurrent : l’application de ce programme baptisé National Sword va contraindre les industriels français à utiliser ces matières premières secondaires, à trouver de nouveaux débouchés. Un mal pour un bien, en quelque sorte.
« Seule une faible partie de cette activité de réincorporation de plastiques recyclés sera au final relocalisée en Europe », assure cependant le président fondateur de Paprec Jean-Luc Petithuguenin qui vient de réaliser une levée de fonds d’1 milliard d’euros. Ces relocalisations se font en fait en Asie du Sud-Est, Cambodge, Malaisie ou Vietnam. « Les débouchés sont juste à côté en Chine et quand il faut trois ans pour construire une unité de production en France, quatre mois suffisent en Malaisie ! Notre premier client chinois vient ainsi d’y déménager son usine », précise le chef d’entreprise.
Il faudra donc, alors que la feuille de route française sur l’économie circulaire pourrait être publiée la semaine prochaine, compter sur d’autres ressorts pour inciter les industriels hexagonaux à incorporer davantage de résines recyclées.
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